Reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
Déplacement du Député Hubert Julien Laferrière à New-York, septembre 2022
Le 21 septembre 2022 s’est tenue à New-York, en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies, la 7e Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour mobiliser la somme de 18 milliards de dollars minimum calculée pour la période 2023-2025. Chef·fes d’Etat et de gouvernement, et représentant·es du secteur privé étaient présent·es pour annoncer leur contribution au Fonds mondial pour les trois années à venir.
Les Amis du Fonds Mondial Europe étaient également présents à New-York et ont invité Julien Hubert-Laferrière, Député de la 2e circonscription du Rhône, membre de la Commission des Affaires étrangères à l’Assemblée Nationale, à participer aux événements et rencontres dans le cadre de la conférence de reconstitution.
Evénement des organisations « Friends » en amont de la Conférence
Friends of the Global Fight (Friends US), Friends of the Global Fund Japan et les Amis du Fonds mondial Europe ont co-organisé un événement le 18 septembre sur le rôle du Fonds mondial dans les contextes de crises. Le député a ainsi répondu aux questions sur le soutien de la France dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et dans le renforcement des systèmes de santé dans les pays à revenus faible et intermédiaire à travers le Fonds mondial, et sur les priorités françaises en matière de santé mondiale. Il a rappelé le rôle primordial de la France dans la création du Fonds mondial et sa place de 2e donateur et les principes qui sous-tendent son soutien. Rappelant les interdépendances croissantes entre santé humaine, animale et environnementale, il a insisté sur la nécessité de garder les populations en bonne santé comme facteur de stabilité et évoqué les priorités de la France qui rejoignent celles du Fonds mondial comme l’approche par les droits, la nécessité d’atteindre une couverture sanitaire universelle ou encore de renforcer les systèmes de santé communautaires.
Prise de parole du Député Hubert Julien-Laferrière pendant l’événement organisé par Friends of the Global Fight, Friends of the Global Fund Japan et les Amis du Fonds mondial Europe, 18 septembre 2022
Rencontre avec la société civile internationale
Les rencontre avec les représentant·es de la société civile du monde entier comme GFAN Asia-Pacific, AIDES, MSF HIV ou encore Coalition PLUS, ont permis d’évoquer les enjeux liés directement à la reconstitution des ressources du Fonds mondial, de détailler le rôle de la société civile dans la lutte contre les maladies et la santé mondiale et la nécessité d’inclure les personnes les plus concernées par les trois maladies au cœur des décisions les concernant. D’autres sujets primordiaux tels que le rôle des pays à revenu faible et intermédiaires dans le financement de la santé ont également pu être abordés.
Andrey Klepikov et Valeriia Rachynska, représentant·es des organisations de la société civile ukrainienne 100% Life et Alliance for Public Health soutenues par le Fonds mondial, ont détaillé le contexte sanitaire actuel en Ukraine, le rôle de la société civile dans le système de santé ukrainien et le partenariat mis en place avec le Fonds mondial pour continuer d’apporter tous les services de santé possible en cette période de crise.
Entretien avec Andrey Klepikov et Valeriia Rachynska
Echange avec la société civile mobilisée aux côtés du Fonds mondial
Les échanges avec les représentants des organisations internationales et partenaires techniques du Fonds mondial ONUSIDA et Stop TB ont tout d’abord permis de rappeler l’actualité alarmante. Le rapport annuel publié par ONUSIDA en juillet 2022 sur la situation de la lutte contre le sida indique que les progrès en matière de prévention et de traitement sont en train de ralentir dans le monde entier, mettant des millions de personnes en grave danger. En effet, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont enregistré une augmentation du nombre annuel des infections au VIH au cours de la dernière décennie. Concernant la tuberculose, 2020 a enregistré la première augmentation des décès dus à la tuberculose depuis plus de 10 ans.
Cet échange a aussi été l’occasion de rappeler la répartition des ressources du Fonds mondial en fonction des maladies et de mettre en lumière les trajectoires possibles pour les trois maladies en fonctions des résultats de la conférence et les conséquences en cas de non atteinte de la cible de 18 milliards, qui se traduisent par des milliers de vies en danger.
D’autres rencontres ont été organisées afin d’avoir une vision de la part du pays hôte de la Conférence de reconstitution, mais également du côté des pays mettant en œuvre les programmes à travers l’échange avec Charles Mwansambo, secrétaire principal du Ministère de la Santé du Malawi et le ministre de la santé de la République Démocratique du Congo, M. Mbungani,
Rencontre avec M. Mbungani, ministre de la Santé de la République Démocratique du Congo
Enfin, Patrick Fouda, membre du Réseau Grandir Ensemble, a témoigné des enjeux liés au VIH pédiatrique et a rappelé l’urgence d’un accès universel aux traitements antirétroviraux afin d’éviter des milliers de décès d’enfants dus au sida. Il a lu et remis la lettre d’Amanda Dushime au Député afin que celui-ci la transmette au président Macron. Dans cette lettre, Amanda appelle le président français, qu’elle avait rencontré 3 ans auparavant dans le cadre de la 6e conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial à Lyon, à soutenir le Fonds mondial à hauteur de besoins.
Rencontre avec Patrick Fouda, lecture et remise de la lettre d’Amanda Dushime
Le Fonds mondial doit mobiliser au moins 18 milliards de dollars US pour les 3 ans à venir. 14,25 milliards de dollars US ont été réunis lors de la conférence. La France quant à elle, a augmenté sa contribution de 23% ; elle s’élèvera à 1,6 milliard d’euros pour les années 2023-2025,
Les Amis du Fonds mondial poursuivront leur mobilisation, aux côtés de l’ensemble des parties prenantes, pour permettre au Fonds mondial d’atteindre la cible de 18 milliards et de répondre à l’objectif de sauver 20 millions de vies supplémentaires d’ici 2026.