13 juillet 2016
GENÈVE – En prévision de la Conférence internationale sur le sida qui se tiendra la semaine prochaine à Durban, en Afrique du Sud, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a publié aujourd’hui des résultats qui donnent à voir une nette progression du nombre de personnes sous traitement contre le VIH.
Selon ces résultats, le partenariat du Fonds mondial avait fourni un traitement essentiel contre le VIH à 9,2 millions de personnes à la fin de 2015 – soit une progression de 100 000 personnes par mois depuis le milieu de la même année. Dans le monde, plus de 54 pour de l’ensemble des personnes traitées contre la maladie le sont au travers de programmes que le Fonds mondial soutient.
« À Abidjan, en avril, le Conseil d’administration du Fonds mondial a approuvé une stratégie qui garantira un impact encore plus prononcé en se concentrant sur les femmes et les filles, les populations-clés, des systèmes résistants et pérennes pour la santé, ainsi que sur une mobilisation des ressources pour la prévention, le traitement et la prise en charge », a déclaré Norbert Hauser, le Président du Conseil d’administration. « Néanmoins, pour atteindre nos objectifs collectifs, nous avons besoin d’un engagement et d’un plaidoyer politiques soutenus. »
Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial, a ajouté : « Les nombreux partenaires qui se sont rassemblés et qui ont sauvé la vie de millions de personnes sont, pour nous, une exceptionnelle source d’inspiration. Toutefois, nous ne pouvons pas baisser la garde. Chez les adultes, les nouvelles infections à VIH restent trop élevées. Nous devons investir davantage dans la prévention, y compris dans des programmes visant à abaisser les obstacles liés aux droits de l’Homme et au genre. »
Le nombre de personnes sous traitement anti-VIH a augmenté de façon spectaculaire depuis 2000, quand les décideurs, les militants et les scientifiques se sont réunis pour la première fois à Durban, en Afrique du Sud, pour exiger que les dirigeants de la planète en fassent davantage pour soigner les personnes vivant avec le VIH. À l’époque, seules 770 000 des 29 millions de personnes vivant avec le VIH avaient accès au traitement – dont le coût était alors d’environ 10 000 dollars US par an et par personne, ce qui le rendait inaccessible à la plupart des patients dans le monde entier.
Aujourd’hui, le traitement coûte moins de 100 dollars par personne et par an et, au total, ce sont 17 millions de personnes qui bénéficient d’un traitement antirétroviral dans le monde avec l’appui des gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des communautés touchées par les maladies.
À la lecture des nouveaux résultats, on constate une progression pour toutes les autres interventions liées au VIH qui ont bénéficié d’un soutien du partenariat du Fonds mondial ces six derniers mois :
- Le nombre de femmes enceintes recevant des médicaments antirétroviraux pour éviter de transmettre le VIH à leur enfant à naître est passé de 3,3 à 3,6 millions.
- Le nombre de séances de conseil et de dépistage du VIH est passé de 472 millions à 509 millions.
- Le nombre de préservatifs distribués a progressé pour passer de 5,2 à 5,3 milliards.
Ces résultats font également apparaître une forte avancée dans la lutte contre la tuberculose, une maladie étroitement liée à l’infection à VIH, et contre le paludisme. Ainsi, on est passé de 14,4 à 15,1 millions de nouveaux cas de tuberculose à frottis positif détectés et traités, tandis que le nombre de personnes traitées pour une forme multirésistante de la maladie a progressé de 15 pour cent, de 230 000 à 270 000. Dans un même temps, 59 millions de nouvelles moustiquaires imprégnées d’insecticide ont été distribuées, ce qui a porté à 659 millions le nombre d’unités distribuées par les programmes soutenus par le Fonds mondial à ce jour. Ce sont également 22 millions de cas de paludisme supplémentaires qui ont été traités, faisant passer le total de 560 à 582 millions.
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