François HOLLANDE a annoncé hier le maintien de la contribution française au Fonds mondial à hauteur de 1,080 milliard d’euros pour la période de 2017 à 2019.

Cette décision politique du second donateur au Fonds mondial, identique à celle prise en 2013 lors de la précédente Conférence des Donateurs au Fonds mondial pour la période 2014-2016, intervient au moment même où d’autres pays annoncent des progressions importantes de leur engagement financier auprès du Fonds mondial : le Japon (+46%), la Commission Européenne (+27%), ou le Canada (+20%) qui accueillera la Conférence des Donateurs à Montréal le 16 septembre prochain.

Cette stabilité de l’engagement de la France dans la lutte contre les épidémies et pour la santé mondiale pris dans un contexte politique certes difficile, n’est malheureusement pas à la hauteur des investissements nécessaires pour en finir avec les épidémies et laisse craindre un repli du leadership de la France dans ce combat.

C’est une occasion manquée pour la France de sauver encore des millions de vies et de progresser vers la fin des épidémies comme s’y est engagée la communauté internationale en Septembre 2015 avec l’adoption des Objectifs pour le Développement Durable. «  Nous savons que se contenter du niveau d’investissement atteint aujourd’hui ne peut suffire à vaincre ces fléaux de santé publique. Se contenter de maintenir les efforts, c’est malheureusement reculer dans la lutte contre ces épidémies. Il nous faut faire plus et dès maintenant pour toutes les personnes en attente de traitement et de soins, pour les plus vulnérables qui n’ont pas encore pu bénéficier des résultats remarquables obtenus ces dernières années dans la lutte contre ces maladies » souligne Laurent VIGIER, Président des Amis du Fonds Mondial Europe.

La santé est non seulement un puissant moteur de développement mais c’est aussi un vecteur essentiel de la défense des droits humains, de la lutte contre les discriminations et les inégalités liés au genre.

« Une croissance, même minime, même symbolique de la contribution française eût témoigné avec force de la constance de la volonté politique de la France d’en terminer avec les épidémies, de soutenir les plus vulnérables et de promouvoir la santé mondiale comme facteur de développement » indique enfin Laurent Vigier.

Le Fonds mondial est l’exemple de ce que la mondialisation peut apporter de mieux en termes de justice, d’équité et de sécurité dès lors qu’elle s’organise à travers une organisation multilatérale alliant partenariat et efficacité.  Les 17 millions de vies sauvées grâce au Fonds mondial et ses partenaires témoignent de la valeur ajoutée de cet instrument dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et pour la santé mondiale.