Tribune du Dr Mark Dybul, Directeur Exécutif du Fonds mondial, pour le Huffington Post

 

22 septembre 2015

Il n’y pas si longtemps, le sida, la tuberculose et le paludisme semblaient impossibles à endiguer. Dans de nombreux pays, l’épidémie de sida a ravagé toute une génération, laissant derrière elle d’innombrables orphelins et des communautés anéanties. Le paludisme a tué de jeunes enfants et des femmes enceintes incapables de se protéger des moustiques ou d’avoir accès aux médicaments appropriés. La tuberculose, quant à elle, a injustement frappé les plus démunis, comme elle le fait depuis des millénaires.

Les partenaires dans le secteur de la santé internationale ont donc décidé d’unir leurs forces pour riposter à ces maladies. La collaboration, la mise en commun de nos ressources et de nos compétences, et la participation des personnes touchées par les maladies, de la société civile, du secteur privé et des autorités publiques, nous ont permis d’accomplir des progrès qui ont largement dépassé nos espérances.

Aujourd’hui, le Fonds mondial publie un rapport sur ses résultats qui montre que les investissements réalisés par son intermédiaire dans le domaine de la santé ont permis de sauver 17 millions de vies, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives et renforçant la justice sociale pour les familles et les communautés de par le monde. Mieux encore, le rapport indique que les avancées scientifiques et les solutions innovantes accélèrent les progrès à un rythme toujours plus soutenu, nous plaçant ainsi sur la voie des 22 millions de vies sauvées d’ici la fin de l’année prochaine.

Néanmoins, il est encore trop tôt pour se réjouir. Nous n’en sommes qu’à mi-chemin et il nous faut encore relever des défis considérables dans le domaine de la santé internationale. Ainsi, en Afrique australe, les adolescentes contractent le VIH à un rythme dramatique. La co-infection tuberculose/VIH gagne du terrain, tout comme la tuberculose multirésistante. Les acquis obtenus dans le combat contre le paludisme pourraient être perdus si nous n’intensifions pas les programmes de prévention et de traitement.

Nous devons nous concentrer sur plusieurs domaines-clés, notamment en portant une attention particulière aux adolescentes et aux femmes, en assurant la promotion des droits de l’Homme et en mettant en place de systèmes résistants et pérennes pour la santé.

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