Un partenariat international intitulé « Médicaments accessibles contre le paludisme » a été lancé ce vendredi afin de permettre l’accès aux médicaments contre le paludisme à des millions de personnes, notamment des enfants, vivant dans des pays d’Afrique et d’Asie, a annoncé le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Le paludisme est une maladie qui peut être fatale. Il est transmis par les piqûres d’un moustique et tue plus de 2.000 enfants par jour. Dans les pays d’Afrique subsaharienne et certaines régions d’Asie, près d’un million de personnes meurent chaque année du paludisme, dont 90% sont des enfants.

L’ initiative « Médicaments accessibles contre le paludisme » (Affordable Medicines Facility for malaria), a été développée par ’Faire reculer le paludisme’ – un vaste partenariat entre institutions publiques et privées, telles que la Banque Mondiale, l’UNICEF, le gouvernement des Pays-Bas, le Fonds mondial, la Fondation Bill et Melinda Gates et la Fondation Clinton.

Cette initiative est un réel progrès en matière de santé mondiale, a déclaré Robert B. Zoellick, président de la Banque Mondiale. Elle « aidera à traiter les millions de personnes qui souffrent du paludisme et qui en meurent chaque année. Elle servira aussi à prolonger l’efficacité des nouveaux traitements contre cette maladie. C’est un bel exemple de partenariat réussi. Nous sommes ravi que la Banque Mondiale ait participé et soutenu cette initiative, nous sommes également reconnaissants au Fonds mondial d’en assurer la mise en œuvre. »

Le coût initial des médicaments, de 225 à 233 millions de dollars pour les deux premières années, sera pris en charge conjointement par le gouvernement du Royaume Uni et par UNITAID. Ce dernier est un mécanisme international de financement de médicaments de qualité et de diagnostiques du VIH/sida, du paludisme et de la tuberculose, créé à l’initiative de la France et qui a reçu le support de la Norvège et de 26 autres nations. D’autres organisations et de nombreux gouvernements ont également montré leur volonté d’apporter leur soutien financier à cette initiative.

« Médicaments accessibles contre le paludisme » sera initialement mis en œuvre dans 11 pays : Benin, Cambodge, Ghana, Kenya, Madagascar, Niger, Nigéria, Rwanda, Sénégal, Tanzanie et Ouganda. Après deux ans et d’après les résultats obtenus, un développement au niveau mondial sera étudié.

Le prix actuel des ACTs (combinaisons thérapeutiques à base de dérivés de l’artémisinine) est de 6 à 10 dollars par dose. La réduction des coûts de production demandée à l’industrie pharmaceutique en échange de la garantie d’une hausse prévisible de la demande et, parallèlement, d’une subvention des donateurs internationaux permettra de réduire le prix des ACT qui passeraient alors à 20 ou 50 centimes de dollars la dose.

“Un monde qui possède des médicaments efficaces contre des maladies infectieuses et qui laisse des millions d’individus mourir parce qu’ils ne peuvent financièrement se permettre ces médicaments appartient désormais au passé”, a déclaré Jonas Gahr Støre, ministre des Affaires Étrangères de la Norvège.

« Le paludisme coûte chaque année des milliards de dollars aux pays en développement, milliards qui pourraient être investis dans ces économies. En contrôlant le paludisme, on peut aussi améliorer la fréquentation scolaire et la productivité, ouvrir de nouvelles portes en matière de tourisme et d’affaires et réduire les coûts de la santé, selon le Fonds mondial.

Source : Centre d’Actualités de l’ONU