16 décembre 2013
GENÈVE – Annonçant la première contribution de taille en faveur du Fonds mondial depuis le lancement de l’actuel cycle de reconstitution des ressources plus tôt dans le mois, la Suisse vient de faire passer sa promesse de dons pour les trois prochaines années à 60 millions de francs suisses (68 millions de dollars US).
Par rapport aux 21 millions de francs suisses promis il y a trois ans, ce nouvel engagement vient presque tripler la contribution du pays, ce qui en fait l’une des progressions les plus marquées, tous donateurs confondus. Cette évolution souligne également l’appui de la Suisse en faveur d’une plateforme internationale de la santé à Genève.
« La Suisse s’engage résolument en faveur de la mission du Fonds mondial et de la lutte contre les trois maladies », a déclaré Martin Dahinden, l’ambassadeur à la tête de la Direction du développement et de la coopération. « Pour la Suisse, c’est un grand privilège d’accueillir le Fonds mondial à Genève, où il a pris sa place parmi d’autres acteurs majeurs de la santé internationale. »
La promesse de don suisse permet en outre de débloquer quelque 34 millions de dollars US supplémentaires de la contribution des États-Unis et environ 10 millions de plus du Royaume-Uni. Ces deux pays ont en effet énoncé leurs promesses de telle sorte qu’elles dépendent partiellement des contributions supplémentaires des autres bailleurs de fonds.
Le 3 décembre, à l’occasion du lancement de la quatrième reconstitution des ressources du Fonds mondial à Washington, l’organisation avait recueilli des promesses de dons pour un total de 12 milliards de dollars US pour la période 2014/2016. La contribution suisse et les promesses qu’elle permet de débloquer portent ce total à plus de 12,1 milliards de dollars US, ce qui représente le montant le plus élevé jamais alloué à la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Dans un premier temps, la Suisse avait promis 21 millions de francs suisses pour la précédente période de trois ans, avant de revoir sa promesse à la hausse pour atteindre 26 millions de francs. Ce nouvel engagement a été approuvé par le Conseil fédéral et vient s’ajouter au soutien technique fourni dans le domaine de la gestion des risques au travers de l’initiative allemande BACKUP, d’une valeur de 2,4 millions de francs suisse.
« Il s’agit là d’une importante marque de confiance à l’égard du Fonds mondial », a déclaré Mark Dybul, le Directeur exécutif. « La Suisse envoie un signal très clair pour dire que nous pouvons maintenir l’élan de nos efforts de collecte d’argent et, au final, changer la donne dans le combat mené contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. »
La Suisse, qui soutient le Fonds mondial depuis sa création en 2002, s’est engagée l’année dernière à faire passer son aide publique de 0,45 à 0,5 pour cent de son produit intérieur brut d’ici 2015. Le pays assume également un rôle de premier plan dans la gouvernance du Fonds mondial, puisqu’elle partage un siège au Conseil d’administration avec le Canada en qualité de membre suppléant.