Les Amis du Fonds Mondial Europe exhortent la communauté internationale à prendre dès maintenant les mesures inscrites dans la déclaration et à intensifier ses efforts financiers et programmatiques dans la lutte contre la tuberculose pour atteindre les objectifs fixés d’ici 2030.

Hier, mercredi 26 septembre 2018, les Chefs d’Etat et de gouvernement présents à New-York pour la réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose, ont réaffirmé les termes de la déclaration rendue publique le 14 septembre dernier.

Malgré une légère amélioration entre 2016 et 2017 de la mortalité et de l’incidence de la tuberculose, les progrès réalisés restent bien trop faibles et bien trop lents pour voir satisfaite l’ambition de la communauté internationale d’éliminer la pandémie d’ici 2030 en tant que menace pour la santé publique.

« Il nous faut impérativement progresser plus rapidement contre la maladie. Il est inacceptable que des personnes – très souvent en situation de grande précarité, malnutries et discriminées – meurent aujourd’hui de cette maladie, comme on en mourait au 19ème siècle, avec près de 40% des personnes atteintes de tuberculose qui ne se savent pas infectées et ne sont pas traitées. Il nous faut plus d’équité dans l’accès aux soins, plus de financements, plus d’innovation » déclare Laurent Vigier, président des Amis du Fonds Mondial Europe.

« Nous ne pouvons pas nous contenter de médiocres progrès contre cette maladie alors qu’elle est devenue la maladie infectieuse la plus mortelle au monde avec 1,6 million de décès en 2017 », poursuit-il.

Les Chefs d’Etat et de gouvernement s’alarment également de la progression de la tuberculose résistante qui représente à elle seule un tiers des décès dus aux résistances antimicrobiennes. Ils soulignent l’urgence d’améliorer l’accès à l’innovation et à des thérapeutiques abordables, pour remplacer les traitements actuels longs, coûteux et bien souvent inappropriés. L’Organisation mondiale de la santé estime que trois quarts de la population atteinte d’une tuberculose résistante ne sont pas pris en charge.

« La déclaration des Nations Unies est ambitieuse. Non seulement elle doit être mise en œuvre au plus vite, mais elle doit s’inscrire dans une nouvelle vision du développement et des partenariats. Tous les Etats doivent intensifier leurs efforts, qu’il s’agisse de l’accroissement de l’aide apportée aux populations qui en ont besoin ou de la mise en place de programmes nationaux appropriés et centrés sur le patient. N’oublions pas qu’en soutenant la santé des populations, nous travaillons aussi à la réalisation de la plupart des Objectifs de Développement Durable », indique Heidemarie Wieczorek-Zeul, ancienne ministre allemande de la Coopération et du développement économique et vice-présidente en charge de l’Allemagne aux Amis du Fonds Mondial Europe.

« D’ici 2022, il est nécessaire d’investir chaque année 13 milliards de dollars dans les programmes de lutte contre la tuberculose, et 2 milliards de dollars pour la recherche et le développement de nouveaux traitements contre cette maladie.

La prochaine conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial, premier financeur international des programmes de lutte contre la tuberculose, qui se tiendra en France à Lyon le 10 octobre 2019, sera l’occasion de mesurer la réelle volonté politique de mettre en œuvre les engagements pris aujourd’hui pour lutter contre la tuberculose mais aussi pour en terminer avec le VIH/sida et le paludisme d’ici 2030. Passons à l’acte et soyons fidèles à nos engagements ! », conclut-t-elle.

Note aux rédactions :

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Sophie Baillon : sophiebaillon@afmeurope.org / +33 1 44 07 08 66

Créée en 2005, l’association « Amis du Fonds Mondial Europe » (Friends of the Global Fund Europe) a pour mission de mobiliser en Europe les initiatives publique et privées en faveur de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et de la santé mondiale, de faire connaître et reconnaître les objectifs, les actions et les résultats du Fonds mondial et de contribuer à l’accroissement de ses ressources.