Session satellite dans le cadre de la conférence AFRAVIH, Bordeaux

Pour la troisième année consécutive, l’ensemble des financements disponibles pour la lutte contre le VIH/sida dans les pays à faible ou moyen revenu stagnait à hauteur d’environ 19,1 milliards de dollars.

Peut-on raisonnablement envisager de mettre un terme au VIH/sida en tant que menace de santé publique d’ici 2030 à moyens constants ?

Une telle stagnation à un moment aussi critique du cours de l’épidémie ne peut que révéler la fragilité des résultats obtenus et laisser craindre une possible résurgence de l’épidémie.

En 2017, plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH avaient enfin accès à un traitement.

Mais l’autre moitié vit encore sans pouvoir être prise en charge et chaque année, le nombre des personnes nouvellement infectées vient s’ajouter à la cohorte de celles en attente d’un traitement.

En l’absence d’efforts continus en matière de couverture des besoins en prévention de l’infection, et simultanément, des besoins en couverture thérapeutique adaptée et généralisée des personnes atteintes, le risque de transmission du VIH s’accroît ainsi que très probablement la mortalité à moyen terme.

Par ailleurs, si la plupart des régions du monde connaissent des progrès en matière de lutte contre le VIH/sida, certaines font face soit à une résurgence de l’épidémie comme en Europe de l’Est, ou à des progrès trop lents pour éliminer la transmission du VIH comme problème de santé publique d’ici 2030.

Il en est de même pour les populations. Les populations en situation de vulnérabilité bénéficient avec retard des progrès menés contre le VIH/sida.

L’analyse du financement de la lutte contre le VIH/sida dans toutes ses composantes et combinaisons possibles – financements nationaux – aide internationale – nouvelles formes de financements – et de sa possible évolution est plus que jamais cruciale pour des investissements responsables et avisés permettant d’assurer un contrôle durable de l’épidémie.

 

Afin d’éclairer les problématiques actuelles en matière de financement du VIH/sida, les Amis du Fonds Mondial Europe, en partenariat avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont organisé une session satellite dans le cadre de la conférence AFRAVIH mercredi 4 avril 2018.

Introduction

Sylvie Chantereau, directrice des Amis du Fonds Mondial Europe

Evolution des financements au regard des risques épidémiques

Michel Kazatchkine, ancien Directeur du Fonds mondial ; Conseiller spécial auprès de l’ONUSIDA sur le VIH, la tuberculose et les hépatites en Europe de l’Est et en Asie centrale

Coopération et combinaison financières : peut-on faire plus avec autant ?

Michèle Boccoz, Sous-Directrice générale chargée du groupe Relations extérieures, OMS 

Comment mieux articuler l’aide internationale et les financements nationaux ?

Dianne Stewart, Responsable du département des Relations avec les Bailleurs du Fonds mondial, Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

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Quels risques pour les patients des pays en développement ?

Dr Mit Philips, Conseillère en politiques de santé, Médecins Sans Frontières

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Conclusion

François GAUTHIER, ancien Ambassadeur, Conseiller diplomatique auprès du Préfet de la région Nouvelle-Aquitaine.