03 décembre 2013

WASHINGTON D.C. – John Kerry, le Secrétaire d’État des États-Unis, a lancé un appel aux partenaires du secteur de la santé internationale afin qu’ils emploient tous les outils dont ils disposent pour vaincre le sida, la tuberculose et le paludisme. Selon lui, la seule manière d’y parvenir passe par un partage des responsabilités.

Avec d’autres dirigeants, M. Kerry s’est adressé aux participants à un colloque de partenariat à l’occasion du lancement de la quatrième reconstitution des ressources du Fonds mondial en déclarant que les progrès scientifiques et les avancées en matière de mise en œuvre nous ont conduits à « l’aube d’une victoire en tous points remarquable ».

« À bien des égards, la lutte contre le VIH et le sida est le combat de notre génération, a ajouté M. Kerry. C’est un combat de longue haleine mais, grâce à des progrès scientifiques marquants et au courage et à la détermination de nombre d’entre vous présents dans cette salle, nous pouvons vraiment entrevoir l’avènement d’une génération libérée du sida. »

Rassemblés à Washington pour la conférence de lancement de la reconstitution des ressources placée sous le thème « Pas de temps à perdre : partageons la responsabilité de sauver des vies », les dirigeants du monde de la santé internationale réfléchiront aux mesures à prendre ensemble pour vaincre le sida, la tuberculose et le paludisme en profitant des progrès scientifiques récents.

Mme Nafsiah Mboi, ministre de la Santé d’Indonésie et Présidente du Conseil d’administration du Fonds mondial, a parlé de sa carrière médicale, qui a débuté voilà près de 50 ans dans une province isolée et démunie d’Indonésie, évoquant les changements spectaculaires intervenus dans la façon dont les autorités et les autres partenaires soignent les populations clés touchées.

Pascal Canfin, le ministre délégué chargé du Développement, a réaffirmé l’engagement de la France en faveur du Fonds mondial pour la période 2014/2016 à hauteur de 1,08 milliard d’euros (1,4 milliard de dollars US). « Nous sommes la première génération de responsables politiques à pouvoir réaliser le rêve d’une génération sans sida. Nous n’avons pas le droit d’échouer » a – t-il déclaré.

Le ministre fédéral de la Santé du Nigeria, Onyebuchi Chukwu, a indiqué que les pays africains étaient sur la bonne voie en assumant leur part de responsabilité et en renforçant leurs investissements dans la santé.

Justine Greening, la secrétaire d’État britannique au Développement international, a précisé qu’il était impératif d’utiliser l’argent de façon optimale dans tous les grands investissements. Pour elle, les progrès que le Fonds mondial vient de réaliser dans le domaine des achats constituent un bon exemple des démarches novatrices qu’il convient de développer.

Ce colloque de partenariat était animé par Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial, et comptait sur la présence de personnalités telles que Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Anthony Lake, le Directeur exécutif de l’UNICEF, et Richard Kamwi, le ministre de la Santé et des Services sociaux de Namibie.

Pour M. Kerry, les réformes que le Fonds mondial vient de mener à bien sont l’une des raisons qui ont incité le Gouvernement des États-Unis à prendre un engagement de cette importance.

« Nulle autre organisation internationale n’a à ce point modifié son modèle de fonctionnement, son équipe de direction et ses systèmes financiers que le Fonds mondial ces dix dernières années, a déclaré M. Kerry. Il faut bien insister sur le fait que ces réformes n’ont rien de cosmétiques. Elles sont réelles et tangibles et elles vont indubitablement contribuer à sauver davantage de vies. »